Pourquoi faire appel à l’association Ramazzini ?

L’ADEVA 72 a fait appel à l’association Ramazzini dès sa création car notre équipe est composée de bénévoles ayant eu des parcours professionnels et des formations très différentes  qui vont d’infirmière à ouvrier spécialisé, en passant par cheminot et autre corporation qui ne sont absolument pas juristes ou médecin du travail mais qui pour certain.es ont été des délégué.es syndicaux membres de CHSCT du temps où cet organisme avait véritablement voix au chapitre sur les conditions de travail dans les entreprises. Ils/elles pouvaient bénéficier d’heures de formation, d’heures d’étude de poste avec un médecin du travail, être averti.es et présent.es lors d’enquêtes sur un accident ce qui n’est plus vraiment le cas aujourd’hui !

Ce qui les rassemble, c’est une véritable envie d’aider au mieux les victimes d’accident du travail ou de maladie professionnelle. Pour ce faire, notre conseil d’administration forme, informe mais aussi crée des liens avec l’organisation nationale l’ANDEVA ou l’aide de juristes nous est précieuse, des avocat.es attaché.es à la cause des salariés et qui défendent nos dossiers devant les instances judiciaires et les médecins du travail de l’association Ramazzini qui émettent un avis médical et nous donne des conseils sur la conduite à tenir… toutes personnes utiles et compétentes pour satisfaire au mieux les exigences des organismes sociaux, judiciaires ou autres en matière de création de dossier.

Pour ne citer aujourd’hui qu’un exemple, je vous parlerai de M. R. qui a subi un accident du travail dans une entreprise automobile en avril 2018 au cours du nettoyage d’une étuve en fonderie.

« Il était en intervention dans un ilot robotisé lorsque la machine a redémarré de façon intempestive lui bloquant les jambes bien qu’il ait appliqué les règles de sécurité en posant son cadenas sur la porte avant de rentrer dans l’enceinte grillagée qui contenait la noyauteuse, l’étuve et le robot. » Ce dossier a été présenté au médecin de l’association Ramazzini afin qu’elle évalue le préjudice psychologique de cette victime car les dégâts physiques ne semblaient pas en corrélation avec son état psychique.

Pourquoi était-il toujours en arrêt au bout d’un an ? Quelles démarches devions nous privilégier en priorité pour le bien être de M. R. ?

Le médecin l’a reçu en consultation et l’entretien s’est avéré bénéfique pour la victime qui s’est enfin sentie écoutée et soutenue. Il a donc repris  en mi-temps thérapeutique en exerçant plusieurs postes mais la date de consolidation ne pouvait intervenir. Des séquelles physiques incommodaient sa reprise à temps plein : « Traumatisme des tibias D et G avec écrasement ostéo musculaire principalement de la loge antéro externe D et fissure du tiers inférieur du péroné D ». Il claudique toujours et ne peut se tenir en position debout très longtemps. De plus, il ne peut plus retourner dans son ancien poste de travail car il a été traumatisé psychologiquement par la machine.

Il n’y avait pas de reclassement possible dans ces conditions.

Sur les conseils du médecin un bilan de compétences pour un poste adapté a été demandé par l’intermédiaire des membres du CSE. En janvier 2021, un poste a enfin pu lui être attribué qui correspond à son état et une date de consolidation avec séquelles a été donnée permettant de faire avancer le dossier en faute inexcusable de l’employeur.

Voilà en quoi  Ramazzini peut être utile aux associations.

 
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Accident du travail dans une usine de métallurgie